dimanche 26 décembre 2021

Twilight 2000 - Prologue


 Il faut battre le fer tant qu'il est chaud...
Voici le récit du prologue de ma campagne, qui détaille comment les personnages présentés dans mon précédent article se retrouvent à faire cause commune.

La scène se déroule dans la ville de Tomaszow Mazowiecki, près de Lodz.

C'est le matin, et Aurore se prépare à ouvrir la porte de son dispensaire, aidée par son fidèle Mariusz et deux assistantes locales qu'elle s'évertue depuis des semaines à former aux soins.
Un bruit de moteur se fait entendre, au loin d'abord mais il se rapproche. Les véhicules restent rares aussi Aurore se demande s'il s'agit d'une urgence. Elle se hâte de préparer la salle de soins, ouvre la porte et sort sur le perron au moment où une camionnette militaire stoppe devant le bâtiment.

Des soldats débarquent, armés et casqués. Les vociférations de celui qui semble être le chef ne la trompent pas, ce sont des troupes soviétiques et apparemment elles sont de méchante humeur... Aurore se plait à donner des surnoms aux gens qui l'entourent, pour le petit sous-officier soviétique ça sera "singe hurleur"...

Et justement, celui-ci se dirige d'un pas ferme vers le dispensaire, bousculant sans ménagement les gens qui attendent. Dans un sabir difficilement compréhensible, il semble accuser Aurore d'être une espionne capitaliste, et il exige qu'elle le suive jusqu'à son véhicule.
Quelques civils tentent timidement de s'interposer mais un des soldats tire en l'air une rafale de kalashnikov avant de pointer son arme sur les civils, qui s'écartent.
Alors qu'Aurore est trainée sans ménagement vers la camionnette, Mariusz tente de parlementer avec un soldat, en vain. Il se dirige alors vers le chef du détachement...

(au même instant, à quelques dizaines de mètres de là)

Hannah et son grand-père ont passé la nuit dans une cave, sous les restes d'une maison effondrée.
Ils sont arrivés hier, avec l'idée de faire quelques fouilles dans les maisons abandonnées poury dénicher quelques vivres. La ferme a été pillée par une bande de maraudeurs, Bolek et Hannah ne doivent leur survie qu'à la fuite, dans des bois qu'ils connaissent par coeur.
Mais nous sommes en septembre et l'hiver sera bientôt là or, sans réserves de vivres, il ne leur sera pas possible de survivre. Aussi, Bolek a pris sa décision : il leur faut rejoindre la cité libre de Cracovie. Là-bas ils devraient pouvoir s'en sortir.

Alors qu'ils fouillent la première maison de la journée, le vrombissement d'un moteur attire leur attention. Méfiant, Bo fait signe à l'enfant de ne pas faire de bruit et de se cacher. Lorsque des cris puis une détonation se font entendre, il décide de sortir pour découvrir ce qu'il se passe. Il y a un dispensaire non loin de là, quelqu'un fait-il des problèmes ?

Bo s'approche, pénètre dans une seconde maison et monte à l'étage afin de trouver un bon poste d'observation. Il épaule sa carabine de chasse, une Baïkal robuste et précise, comme les armes que savent si bien faire les cousins d'URSS...

(à une centaine de mètres de là...)

Cowboy et Wolf progressent lentement, le jour se lève et il leur faut trouver une planque pour passer la journée à l'abri. Ils se figent soudainement, un moteur se fait entendre et, au bruit, c'est certainement un véhicule militaire. Les deux hommes pénètrent dans une ruine et se postent, attentifs à tout ce qui les entoure.

Quelques minutes s'écoulent alors que le bruit s'amplifie, puis le véhicule s'arrête.
Les deux soldats restent vigilants. Ont-ils été repérés ? 
Quelques minutes s'écoulent puis des détonations retentissent, à quelques dizaines de mètres de là. Communiquant par signes, Wolf et Cowboy décident de progresser afin de découvrir ce qu'il se passe. Avançant prudemment, ils longent une série de maisons en ruines et rejoignent une position d'observation, en surplomb de la zone.


A quelques dizaines de mètres de leur position, une poignée de soldats soviétiques entourent une camionnette GAZ 66 garée au carrefour. Alors qu'un soldat tient en joue un civil, un sergent et un autre soldat entrainent une civile en blouse de médecin dans une bâtisse en ruines. Le sourire que lance le sergent est sans équivoque, la jeune femme va passer un mauvais moment...


Cowboy et Wolf échangent quelques signes : ils ne peuvent pas laisser faire ça.
Certes ils ne sont que deux face à cinq combattants mais ils occupent une position favorable et, après tout, il faut bien faire ce qui est juste : le mal ne triomphe quand les gens de bien ne font rien...

Alors que Cowboy épaule son M16A2 équipé d'un lance-grenade et se tient prêt à réagir, Wolf aligne les organes de visée de son SiG551 sur le combattant qui vise le civil et... ouvre le feu.
Le soldat, touché en plein torse, tombe à terre et le civil se met à couvert contre le véhicule. Passé un moment de sidération les soviétiques réagissent et se mettent à couvert, qui derrière un mur qui derrière le véhicule.

Au moment où Wolf ouvre le feu, Bo est en train de suivre dans sa lunette de tir le sergent soviétique qui traine le french doctor dans la ruine. La détonation le surprend, il regarde autour de lui et aperçoit un soldat soviétique inanimé dans la rue et un civil agenouillé contre le camion.

Les soviétiques ouvrent le feu sans trop savoir où se trouve leur cible et les tirs se dispersent sans inquiéter Wolf et Cowboy. Ce dernier ouvre le feu sur un tireur qui se trouve dans la ruine, probablement un des deux rouges qui entraînaient la fille. Il s'applique afin de ne pas rater sa cible...
Wolf, de son côté, ouvre le feu sur un soldat embusqué à un coin de mur. Les deux soviétiques, blessés, sont forcés de se jeter à couvert. Mais leurs tirs ont permis de désigner la position ennemie au mitrailleur de la bande qui, abrité par le véhicule militaire, aligne la fenêtre d'où partent les tirs ennemis.


Le tir de RPK 74 est terriblement précis et Cowboy encaisse plusieurs impacts, heureusement arrêtés par sa veste pare-balles. L'officier américain reste néanmoins dans les vapes, incapable de reprendre le combat dans l'immédiat.

Au même instant, Bo reporte son attention sur le sous-officier soviétique qui vient d'assommer la french doctor d'un coup de crosse. Il place son réticule sur le sergent et presse la détente... 

Mariusz a dégainé son pistolet, un CZ75, et profitant du chaos ambiant il contourne le véhicule et neutralise le mitrailleur soviétique d'un tir au thorax.

Tous les combattants soviétiques sont plus ou moins grièvement blessés. Mariusz redresse le mitrailleur, lui colle son CZ sur la tête et ordonne aux soldats de se rendre. Cowboy, qui a repris ses esprits, fait de même en hurlant en russe...

Dans sa lunette, Bo voit le sous-officier se redresser péniblement et jeter son arme.

(quelques minutes plus tard)

Les soldats soviétiques ont été fouillés et délestés de leurs armes et de leurs équipements. 
Aurore a repris ses esprits et, fidèle à ses convictions, elle s'affaire auprès des blessés quel que soit leur camp.
Wolf assure la garde des prisonniers pendant que Cowboy mène un conciliabule avec Mariusz et Bo, qui a récupéré Hannah et rejoint le carrefour. Que faire maintenant ?

De nombreux témoins ont assisté à la scène. Aussi les rouges ne vont pas tarder à savoir ce qui s'est passé. Les aventuriers doivent donc quitter la zone rapidement avant qu'une patrouille ne montre son nez, attirée par les détonations.

Nécessité fait loi : les aventuriers décident de faire cause commune, au moins pour le moment.
Ils chargent leurs affaires dans le GAZ 66, en n'oubliant pas tout ce que les rouges possèdent et qui pourrait se révéler utile : carte, boussole, armes, munitions, ravitaillement...

Mariusz prend le volant et met le cap à l'est. C'est la seule direction qui ne rapprochera pas le groupe d'un secteur tenu par l'Armée Rouge. A bord, chacun profite de ces instants de répit pour se reposer et faire connaissance avec ses compagnons de fortune. 

Très vite, le groupe en arrive à la conclusion logique : il ne reste que quelques semaines avant que la neige ne tombe abondamment. Or aucun d'eux ne dispose de ressources suffisantes pour passer l'hiver en sécurité. Il leur faut donc impérativement réussir à rejoindre la cité libre de Cracovie, à près de 150 kilomètres plein sud à vol d'oiseau, soit trouver un refuge susceptible de les accueillir. Peut-être pourront-ils monnayer leurs services contre le gîte et le couvert ?

Mais comment songer aux semaines qui viennent alors que survivre au lendemain reste si difficile ?



VAE VICTIS - VAE SOLI


2 commentaires:

  1. Très bon !
    Cela Nous rappelle nos parties de ce trés bon jeu de rôle !
    Vivement la suite !
    😎

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    1. Oui, ce jeu est très plaisant.
      Pour l'instant je m'amuse assez avec ce système.

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