Spoiler:
Les Sherman sont solidement implantés au centre du champ de bataille, fournissant un appui feu conséquent aux GI's qui progressent désormais à travers champs.
Le mortier se joint à la partie, sans grand résultat...
Les fantassins de Max ont fortifié la ferme, qui abrite un groupe de combat au grand complet.
Un second groupe s'est déployé à l'abri du muret, secondé par une équipe panzerschreck. Même si ces troupes n'ont ni l'expérience, ni l'entraînement, ni le fanatisme des SS ou des fallschirmjäggers, elles sont bien décidées à stopper l'offensive américaine...
Les tankistes US ont parfaitement identifié la menace prioritaire, et l'équipe panzerschreck repérée plutôt perd rapidement son pourvoyeur. Mais Georg Ackerman est décidé à venger son kamerad. Malgré les balles qui sifflent tout autour de lui, il ajuste son tir et frappe le Sherman le plus proche à son défaut de tourelle. Le char explose aussitôt, ne laissant aucune chance à son équipage...
La chance, telle la marée, aurait -elle tournée ? Di Stefano en est persuadé lorsque, au début du tour suivant, le panzerschreck est le premier à ouvrir le feu et que, malgré les statistiques (yes, Solo, I know you don't want to ear about the odds... les fans de Starwars me comprendront...), il parvient à immobiliser temporairement le second Sherman, sonnant l'équipage.
Pour les GI's, la situation est tendue : uniquement protégés par le champ de blé, ils subissent désormais les tirs de 3 groupes de combat, ainsi que d'une MG42 sur trépied qui vient de révéler sa position.
Di Stefano sait qu'il est désormais dans une phase critique: s'il veut remplir sa mission il lui faut faire fi des pertes et avancer coûte que coûte...
L'équipage du Sherman s'étant ressaisi, les mitrailleuses du blindé neutralisent enfin l'arme antichar, puis se tournent vers les fantassins allemands abrités derrière le muret. Les tirs combinés du char et des groupes de combat finissent d'avoir raison du moral des soldaten, qui abandonnent leurs morts et blessés et fuient le champ de bataille.
Her Max verrouille l'axe routier à l'aide d'un groupe abrité dans le verger, sur la droite de la route, et d'une seconde équipe panzerschreck embusquée, hors de portée, derrière la ferme normande.
Une percée avec le blindé est impossible, Di Stefano doit donc compter sur son infanterie pour remporter la partie.
Progressant en appliquant un feu roulant, les fantassins américains continuent de subir des pertes. L'attaque risque de s'enliser rapidement... Aussi, dans une tentative héroïque de redonner de l'élan à ses hommes, le lieutenant Moore s'élance à découvert et progresse vers l’en-but.
Débordés sur leur flanc, les fantassins allemands abandonnent leurs positions et se replient.
Les GI's ont remporté le combat.
Hébété, épuisé, Di Stefano pose son casque et s'allume difficilement une cigarette. Ce premier choc a été terrible et les Allemands se sont battus comme des diables. Son regard balaye la plaine alors qu'il compte les survivants parmi ses hommes, qui ont payé cher le droit d'être des vétérans. Alors, du fond de sa mémoire lui revient cette citation du duc de Wellington : "Rien, sinon une bataille perdue, n'est aussi mélancolique qu'une bataille gagnée"...
A quelques centaines de mètres de là, Her Max contemple à travers ses jumelles le Sherman détruit par Ackerman quelques minutes plus tôt. Il a le sentiment d'avoir vécu un siècle... Ses hommes ont combattu valeureusement mais les pertes sont lourdes et elles se feront cruellement sentir dans les jours qui viennent. La mort l'a frôlée de près aujourd'hui, mais elle a décidé de l'épargner. Cependant, il ne sait pas s'il faut s'en réjouir, tant les heures à venir lui semblent encore bien sombres...
Epilogue
La première page de cette campagne se tourne, et quel que soit le camp qui était joué, la victoire n'était pas acquise et devait être littéralement arrachée des mains de l'adversaire.
Je ne pense pas vous mentir en vous disant que mes joueurs ont pris énormément de plaisir à jouer cette partie, et qu'ils ont hâte d'écrire un nouveau chapitre !
Max a subi des pertes sévères : le seul PaK 38 de la campagne, une équipe panzerschreck et un groupe de combat complet. Heureusement pour lui, la chance ne l'a pas quitté à la fin de la partie et ses 2 groupes survivants seront recomplétés à 100% pour la seconde partie (deux 6 obtenus lors des 2 lancers de dés...).
L'histoire retiendra que "la chance est la maîtresse de la moitié de nos actions, et nous en laisse presque gouverner l'autre moitié" (une surprise sera transmise par mail au premier qui poste en commentaire le nom de l'auteur de cette citation).
Nicolas Machiavel :)
RépondreSupprimerMerci pour ce récit, on s'y croirait.
RépondreSupprimerxben, peux-tu m'envoyer ton mail stp ?
RépondreSupprimerEffectivement, très bon CR. Vivement la suite de la campagne . Bravo pour l'adaptation à BA;
RépondreSupprimerJe viens d'allumer une deuxième cigarette, assis dans l'herbe au milieu des douilles et j'espère que les ordres qui suivront me permettront de faire souffler mes petits gars du New Jersey, ils l'ont mérité !
RépondreSupprimerDi Stefano
Aaaah le New Jersey !
SupprimerLa patrie du Boss...