mardi 27 mars 2018

L'histoire parallèle : épisode II

COUP POUR COUP


A l’automne 1944, les belligérants sont épuisés et, les uns après les autres, les fronts semblent s’enliser dans une guerre de positions où chacun tente de consolider les territoires acquis.

Gibraltar conquis par les forces de l’Axe, la situation sur le front italien devient critique : la mer Méditerranée voit se dérouler une véritable guerre aéronavale  alors que les Alliés acheminent péniblement le ravitaillement depuis l’Afrique du Nord. Les sacrifices consentis par les marins et aviateurs Britanniques permettent de subvenir aux besoins de l'Armée de De Lattre, mais ce dernier est contraint au gel de l’offensive afin de ne pas épuiser ses faibles réserves face aux divisions de l'Axe qui sont solidement installées.


Dans l’Atlantique, les forces de l’Axe et les Alliés s’affrontent durement. Les Alliés tirent profit du potentiel industriel américain et tentent de combler les pertes liées à la frappe nucléaire du 1er juin 1944, alors que l'Allemagne déploie de nouveaux U-boote équipés de nouvelles batteries électriques plus performantes et plus silencieuses qui leur permettent de reprendre le dessus sur la marine allée. 




Subissant de lourdes pertes et devant avant tout subvenir aux besoins urgents des Britanniques, les Alliés sont contraints d’arrêter l’acheminement de convois logistiques pour Mourmansk. Désormais, l’URSS ne peut compter que sur elle-même et se voit forcée de stopper toute offensive afin de pouvoir relancer ses unités de production. Les pertes ont été lourdes lors de l'opération Bagration et des rapports secrets font état d'armes nouvelles déployées par les Nazis.


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CIEL EN RUINE

Passée la stupeur de la frappe nucléaire, W.Churchill est décidé à réagir et, malgré les vives réticences du gouvernement américain, parvient à obtenir que des raids massifs de bombardiers soient exécutés sur les villes allemandes, quitte à délaisser les sites industriels et leurs usines d'armement.



Dès le mois de juillet 1944, la RAF mène les premiers raids de représailles et frappe délibérément des cibles civiles. La ville de Dresde, "la Florence de l'Elbe", est rasée de la carte après seulement 2 jours de bombardements, du 13 au 15 août.
Cologne, durement touchée depuis 1942, subit le même sort une semaine plus tard. Hambourg, Berlin, Stuttgart et bien d'autres villes subissent également ces représailles. Partout, les bombardiers alliés sèment la mort, la peur et les flammes...

Mais, tout comme l'Angleterre avait dû en partie sa survie à l'obstination d'Hitler à vouloir frapper Londres plutôt que d'anéantir la RAF en 1941, les frappes alliées contre les villes allemandes permettent à l'appareil de production nazi d'équiper la Luftwaffe avec de nouveaux chasseurs à réaction,  les Me.262, qui sortent des chaînes de production à une cadence vertigineuse.

Particulièrement précieux, les Me 262 opèrent sous la protection de véritables nuées de Focke Wulf et autres Messerschmitt 109 qui se chargent d'intercepter les chasseurs alliés, laissant les chasseurs à réaction se charger des bombardiers.
Extrêmement rapides et déployés en nombre, ces chasseurs démantèlent impitoyablement les blocs de bombardiers, leurs canons de 20mm et les roquettes air-air dont ils sont équipés prélevant leur lot de victimes à chaque passe.



Tout comme les pilotes de la RAF lors de la bataille d'Angleterre, les pilotes allemands qui sont abattus peuvent reprendre rapidement le combat, alors que les équipages des avions alliés abattus sont définitivement perdus.

A partir de la mi-septembre, les raids alliés s'espacent jusqu'à cesser, début octobre.
Les Alliés doivent admettre que cette campagne de représailles est un échec et que, désormais, le ciel allemand ne peut être violé qu'au prix de lourdes pertes...



Mais Churchill n'a pas pour autant renoncé à son désir de vengeance et, pendant que les bombardiers se chargeaient de porter le fer chez l'ennemi, le SOE tissait sa toile en Europe occupée et recueillait de précieux renseignements...


Fin du second épisode...

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