GUERRE DE L'OMBRE EN POMERANIE
Malgré le bluff de Hitler, Winston Churchill sait bien que le peuple britannique vit
avec une épée de Damoclès. Ses espions le lui ont annoncé : si
l’Allemagne nazie a largué le 4 juin 1944 la seule bombe atomique dont elle
était en possession, ses scientifiques travaillent jour et nuit, parfois sous
la contrainte, pour donner au Führer de nouvelles armes nucléaires.
Après de longs mois infructueux, qui ont vu bien
des réseaux disparaître sous les coups durement portés par l’Abwehr et la
Gestapo, le SOE tient enfin une première piste sérieuse : le site de
développement des armes nucléaires serait toujours implanté à Peenemünde.
Essai d'une fusée V2 |
Ce site a longtemps abrité les programmes les plus
secrets du Reich, ce qui lui avait valu d’être bombardé par les Alliés durant
la nuit du 17 au 18 août 1943. Baptisé opération Hydra, ce raid avait permis de
neutraliser de nombreux scientifiques allemands mais, à l’évidence, cela
n’avait pas été suffisant pour mettre un coup d’arrêt au programme nucléaire.
Les renseignements sont particulièrement
alarmants : les nazis ont accéléré le rythme des constructions et la main
d’œuvre, principalement des travailleurs forcés tirés des camps de
concentration, a atteint le nombre affolant de 3500 individus présents sur le site.
Mais cette suractivité sur le site a permis aux
espions de sa Majesté de s’infiltrer, et de recruter tout un réseau d’agents
parmi les travailleurs forcés. Ces derniers transmettent alors les informations
recueillies à un agent du SOE, une femme de nationalité allemande, antinazie convaincue et originaire de la
région, qui est infiltrée sur place, parmi les employés civils.
A la fin du mois d’octobre, les Alliés ont la
certitude que les scientifiques d’Hitler sont proches de réaliser d’importantes
découvertes. Même s’il ignore la nature exacte des découvertes des nazis,
Churchill sait qu’il ne peut pas attendre plus et doit absolument lancer une
opération militaire pour mettre fin à ces recherches…
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FORGER LES ARMES, ET LES AMES
Les Alliés n’ont eu de cesse de combler les pertes
subies le 4 juin 1944 et de reconstruire un outil capable de porter le fer et
le feu chez l’ennemi. Pour ce faire, ils ont pu s’appuyer les divisions
aéroportées, qui fort heureusement ne se trouvaient pas dans la zone touchée
par la frappe nucléaire.
Une partie de ces forces a été réaffectée et
constitue la colonne vertébrale des nouvelles divisions constituées à la va
vite pour assurer la protection du sol anglais.
Après une sélection impitoyable, quelques milliers
de paras ont été transférés en Ecosse afin d’y suivre une formation
complémentaire au sein de la redoutable école commando d’Achnaccary, avant d’intégrer
une toute nouvelle unité issue de la fusion des différentes unités commandos et
SAS encore opérationnelles. Il ne s’agit plus d’apprendre à combattre en unité
constituée, mais à opérer en petites unités autonome, lourdement armées, et à
causer un maximum de dégâts.
En septembre 44, cette force compte près de 5000
hommes, affûtés par des mois d’entraînement et motivés par la soif de
vengeance. La dénomination officielle de cette unité, « Brigade de Soutien
Spécialisé », ne laisse rien paraître de sa finalité. Mais ses hommes
l’ont baptisée « the wild bunch », la horde sauvage.
Comme se plaisent à chanter quelques Français
perdus au milieu de ces centaines d’anglo-saxons, "bientôt l’ennemi connaîtra le
prix du sang et des larmes"…
Fin de l'épisode 3...
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