Ce scénario voit une unité américaine lancer un raid sur une côte de l'Europe occupée.
Déployée sur la plage, cette force a trois objectifs :
- détruire une station de veille radar, protégée par une garnison réduite
- récupérer un agent infiltré
- détruire un stock de carburant (autant rentabiliser le déplacement !)
Premier hic pour nos GI's de service: l'unité de grabataires qui surveillait jusqu'alors la station radar a été remplacée par un groupe de fanatiques prompts à défendre les accès à la plage avec une hargne rarement vue jusqu'alors (sauf peut-être autour des piscines des resorts, lorsque les touristes anglais essayent de piquer les transats aux touristes hollandais...).
Profitant de la nuit, les GI's débarquent et progressent vers leurs objectifs.
Le gros de l'infanterie US, appuyé par un M4 Sherman, progresse vers la station radar, espérant s'en emparer avant que le teuton ne réagisse et n'envoie des renforts. En effet, les défenseurs de la station radar sont seuls durant le premier tour, face à l'envahisseur...
Mon adversaire a très bien compris qu'il devait laisser tomber la finesse et la délicatesse pour "entrer dans le bois dur", comme le dit si bien le poète. Malgré la protection du bunker, mes fanatiques voient leur niveau de stress s'accroître dangereusement alors que les GI's progressent sous un feu roulant. Profitant de la confusion, un groupe porté sur half-track fonce sournoisement vers le dépôt de carburant.
Hans ! Je crois que quelqu'un a frappé à la porte !... |
Le deuxième tour me permet de faire intervenir mes réserves afin d'essayer de repousser les Yankees. Mais je commets une énorme erreur, pensant alors qu'elle va me coûter la partie...
A ce moment là, les défenseurs du bunker central ont encaissé pas moins de 7 points de stress, encore 3 points et le seuil fatidique sera atteint et mes fiers combattants se déliteront comme de vulgaires bleus !
"Pas de panique !" , me diras-tu ami lecteur qui maîtrise si bien les règles, "il suffit de leur faire exécuter un ordre de ralliement et ils perdront 1D6 stress, ce qui leur permettra de tenir, bien au chaud derrière leur muret de béton armé, que les renforts arrivent."
Alors que les GI's progressent, l'espionne en profite pour s'enfuir sournoisement. |
Certes mais voyez-vous, j'ai un peu zappé cet ordre de ralliement, pensant que seule la présence d'un officier pouvait leur permettre de réduire leur stress. Du coup, ce second tour de jeu se révèle dramatique. Alors que je déploie mes renforts, les fantassins américains en profitent pour poursuivre leurs tirs sur mon groupe et anéantir son moral : comptant encore 7 combattants sur 10, dont 2 mitrailleuses, mon groupe voit son moral s'effondrer...
Le Panther est un char assez cher mais avouez qu'il a de la classe ! |
Heureusement, près du dépôt de carburant, mon groupe de fallschirmjäggers est bien décidé à venger leurs camarades. Malgré les tirs de couverture du half-track, mes paras criblent de balles le groupe de GI's isolés avant de monter à l'assaut sur le groupe puis détruire le blindé dans la foulée.
A bout portant, les fusils d'assaut ne pardonnent pas... |
Malchanceux (ou stupide) durant le second tour, j'ai droit à un magnifique retour de karma au tour suivant.
Alors que je viens de rappeler à mon adversaire qu'il allait oublier de gérer la frappe aérienne commandée par son observateur, l'aviateur ne l'entend pas ainsi et se trompe de cible, frappant une unité de son propre camp.
Comble de bonheur (ou de malheur, selon le côté des dés où l'on se situe), les fantassins US sont éradiqués par la bombe qui m'était destinée...
Oups ! |
Sur l'objectif central, mon officier et l'infirmier sont bien seuls et comptent sur le soutien du Panther, de ma MG42 et du mortier de 81... Mais il faut se rendre à l'évidence : la croix de fer à titre posthume c'est pour bientôt !
Idéalement positionné (toute modestie gardée), le Panther remplit son job en détruisant le Sherman avant d'étriller les GI's qui, héroïquement, s'emparent du bunker malgré la grêle de balles qui s'abat sur eux.
A ce moment de la partie, mon adversaire a quasiment partie gagnée : il lui faut replier ses forces pour provoquer l'explosion des charges. Malheureusement pour lui, mes paras sont en forme et, après avoir détruit la jeep qui tentait de leur barrer le passage, le groupe progresse vers le bunker en appliquant des feux méthodiques sur les GI's.
Prix sous les tirs croisés de mes paras, du Panther et de ma MG42, les GI's sont fixés et ne peuvent pas se replier.
Mes fallschirmjäggers sont les véritables héros de cette partie car ils me permettent de remporter la partie en défendant 2 objectifs sur 3. Seul l'espion, qui est en fait une espionne, aura réussi à nous filer entre les doigts et à s'exfiltrer, mes combattants rechignant à abîmer sa jolie plastique...
Comment leur en vouloir ?... |